Marcher sans se retourner
Je me suis leve par moi-meme ce matin. Mon horloge naturelle sonne toujours tot. Tout le monde dort dans la chambre. Sans bruit, je prepare mon sac et je m´habille. Je fais comme toujours, je reproduis les memes gestes d´avant depart. Je verifie sous le lit et je fais un tour d´horizon avec mes yeux, c´est un geste normal de tout bon voyageur "parano", dans mon cas, je verifie deux fois. Il faut que quelques secondes et je quitte vers la sortie de la chambre. J´ouvre la porte et je me retourne une derniere fois pour reverification...Bon! c´est rapide, un automatisme. Est- ce que j´ai mon passeport, mon billet de bus, mon argent? Parfait.
Miguel le proprio tres attentionne est deja a nettoyer les lieux. "Buenos dias, quetal?" bien gracias. Je m´installe a la table face a la fenetre, il y a jamais personne tot le matin. Le regard sur la montagne et le ciel bleu, je m´installe. "Cafe con leche?" Si gracias. Le cafe arrive avec deux croissants.
Je prends le temps d´ecrire un petit mot dans le livre que je viens a peine de terminer, "histoire de pi". Je le laisse partir a la derive vers l´inconnu comme l´histoire d´ailleur. J´inscris a l´interieur mon appreciation de mon sejour a Esquel et je demande a la personne qui prendra possession du livre de l´offrir a son tour lorsqu´elle aura termine. Un genre de payer au suivant de la litterature. J´ai laisse mes coordonnees a l´interieur puisque j´aimerais bien faire le suivi de son itineraire si possible. Depuis quelques annees, je fais cela avec des livres a partager, c´est un rituel mais j´ai jamais eu de nouvelles. Un jour peut etre, ils ont tous mon adresse.
Je prends une photo face a la fenetre et je demande a la dame qui fait la cuisine de me prendre en photo avec Miguel. Elle n´est pas tres habile dans la manipulation d´un appareil photo... Clic!
Miguel m´a recu comme un roi, il le fait avec tout le monde. Il se preocupe de ses invites. On se dit bonjour et je quitte sans regarder derriere. Je ressens toujours ce drole de sentiment lorsque je quitte un endroit que j´ai apprecie et dont j´ai pris le temps de m´arreter et de connaitre les gens. Je quitte en regardant les montagnes comme si c´etait la derniere fois car ce sera la derniere. Un sejour hors du temps sans montre, ni television, ni vendeur. J´ai pris soin de moi.
Je descends la colline pour prendre le chemin "Darwin". L´air est frais. Je regarde le panorama puisqu´il changera pour les prochains qui viendront le visiter. L´effet des "tourisque" viendra tout detruire ici aussi un jour ou l´autre. Les "tourisque" detruisent tout sur leur passage, ils creent des demandes puisqu´ils ont de grand besoin de voyageur. Leur besoin sont le luxe qui entraine le beau beton et les tasses et cueilleres avec le logo de la ville visite. Un jour, il y aura une tasse et une cueillere inscrit "Esquel". Ils viendront tout changer. Si vous cherchez, ils ont des valises a roulettes, des pantalons beiges avec le chapeau assorti, une chemise blanche bien repassee. Ils louent une voiture, ils mangent dans les restos, et achetent tous les tours organises de l´endroit. Ils recherchent une chambre de luxe avec un beau decors et la vue imprenable sur le plus beau paysage. Ils consomment et ils depensent. Ils changent le monde pour le reproduire a leur image au lieu de s´adapter et de vivre la difference que les voyages offrent.
Moi ce matin, le sac a dos accroche a mes epaules, une bouteille d´eau a la main, je prends une bouchee sur le pouce du commercant du coin. Je marcherai les 3 kilometres qui me mene au terminal de bus puisque c´est bon pour la sante et en plus il fait beau dehors. Mes souvenirs sont dans ma tete et sur photos. Je prendrai l´autobus locale pour me rendre a ma prochaine destination. Voila le mieux que je puisse faire pour preserver l´authenticite d´un lieu ou je passe. Je veux revenir avec une difference, avec un nouveau regard, pas avec une nouvelle tasse. Vivre le touriste-routard.
Je quitte pour Bariloche avant de me rendre a San Martin de los Andes et Mendoza. Bariloche est touristique pour quelques coins de rue qu´il faut balayer du regard afin d´eviter de se brouiller la vue mais je dois avouer que c´est simplement magnifique, de toute beaute. La ville est coince entre la cordillere des Andes et un immense lac de l´autre cote. Celine avait bien raison, c´est tellement beau que je m´installe quelques jours pour faire du "trekking". Que le temps passe vite.
Miguel le proprio tres attentionne est deja a nettoyer les lieux. "Buenos dias, quetal?" bien gracias. Je m´installe a la table face a la fenetre, il y a jamais personne tot le matin. Le regard sur la montagne et le ciel bleu, je m´installe. "Cafe con leche?" Si gracias. Le cafe arrive avec deux croissants.
Je prends le temps d´ecrire un petit mot dans le livre que je viens a peine de terminer, "histoire de pi". Je le laisse partir a la derive vers l´inconnu comme l´histoire d´ailleur. J´inscris a l´interieur mon appreciation de mon sejour a Esquel et je demande a la personne qui prendra possession du livre de l´offrir a son tour lorsqu´elle aura termine. Un genre de payer au suivant de la litterature. J´ai laisse mes coordonnees a l´interieur puisque j´aimerais bien faire le suivi de son itineraire si possible. Depuis quelques annees, je fais cela avec des livres a partager, c´est un rituel mais j´ai jamais eu de nouvelles. Un jour peut etre, ils ont tous mon adresse.
Je prends une photo face a la fenetre et je demande a la dame qui fait la cuisine de me prendre en photo avec Miguel. Elle n´est pas tres habile dans la manipulation d´un appareil photo... Clic!
Miguel m´a recu comme un roi, il le fait avec tout le monde. Il se preocupe de ses invites. On se dit bonjour et je quitte sans regarder derriere. Je ressens toujours ce drole de sentiment lorsque je quitte un endroit que j´ai apprecie et dont j´ai pris le temps de m´arreter et de connaitre les gens. Je quitte en regardant les montagnes comme si c´etait la derniere fois car ce sera la derniere. Un sejour hors du temps sans montre, ni television, ni vendeur. J´ai pris soin de moi.
Je descends la colline pour prendre le chemin "Darwin". L´air est frais. Je regarde le panorama puisqu´il changera pour les prochains qui viendront le visiter. L´effet des "tourisque" viendra tout detruire ici aussi un jour ou l´autre. Les "tourisque" detruisent tout sur leur passage, ils creent des demandes puisqu´ils ont de grand besoin de voyageur. Leur besoin sont le luxe qui entraine le beau beton et les tasses et cueilleres avec le logo de la ville visite. Un jour, il y aura une tasse et une cueillere inscrit "Esquel". Ils viendront tout changer. Si vous cherchez, ils ont des valises a roulettes, des pantalons beiges avec le chapeau assorti, une chemise blanche bien repassee. Ils louent une voiture, ils mangent dans les restos, et achetent tous les tours organises de l´endroit. Ils recherchent une chambre de luxe avec un beau decors et la vue imprenable sur le plus beau paysage. Ils consomment et ils depensent. Ils changent le monde pour le reproduire a leur image au lieu de s´adapter et de vivre la difference que les voyages offrent.
Moi ce matin, le sac a dos accroche a mes epaules, une bouteille d´eau a la main, je prends une bouchee sur le pouce du commercant du coin. Je marcherai les 3 kilometres qui me mene au terminal de bus puisque c´est bon pour la sante et en plus il fait beau dehors. Mes souvenirs sont dans ma tete et sur photos. Je prendrai l´autobus locale pour me rendre a ma prochaine destination. Voila le mieux que je puisse faire pour preserver l´authenticite d´un lieu ou je passe. Je veux revenir avec une difference, avec un nouveau regard, pas avec une nouvelle tasse. Vivre le touriste-routard.
Je quitte pour Bariloche avant de me rendre a San Martin de los Andes et Mendoza. Bariloche est touristique pour quelques coins de rue qu´il faut balayer du regard afin d´eviter de se brouiller la vue mais je dois avouer que c´est simplement magnifique, de toute beaute. La ville est coince entre la cordillere des Andes et un immense lac de l´autre cote. Celine avait bien raison, c´est tellement beau que je m´installe quelques jours pour faire du "trekking". Que le temps passe vite.
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