Le paradis perdu
Je quitte la posada pour me rendre a la plage par la route principale, la calle del general Flores. Sur la carte de la ville, la plage de Ferrando est clairement indique. Il me suffit de 15 minutes de marche pour me retrouver pres du port ou je suis arrive mais cette fois il faut tourner a droite pour se retrouver dans ce lieu residentiel. Le calme plat en ce matin. Les gens pour la plupart ages sont assis dehors avec le mate a la main. Il fait deja tres chaud et la journee s´annonce tres belle jusqu´au moment ou je me retrouve au bout de ce route de l´autre cote du chemin de fer. Un contraste epouvantable se dresse devant mes yeux. Je me retrouve devant un bidon ville a deux pas de la mer. Une route de sable avec des chiens errants qui dorment ici et la et les dechets empilles sur les petits terrains. Des maisons en ciment avec des toits de tole ondulle et des tissus pour remplacer les portes. Les gens me regardent d´un air etrange mais je continu ma route comme prevu. J´arrive au bout du chemin ou la foret commence, mais ou suis-je? Je me renseigne a cette dame qui me rassure que c´est la bonne route a prendre. Andrea m´informe que la premiere plage n´est pas bonne pour la peau, elle me conseille la deuxieme plage. Je reprends donc le chemin boise avec une petite crainte. La peur s´empare de moi, je crois que j´ai peur de cette pauvrete, j´ai peur de me faire voler, je me sens vulnerable seul a cet endroit. Plus je m´enfonce dans cette foret et plus j´ai peur... Sa fait chier de vivre cela. A chaque pas que je fais, je tourne la tete de gauche a droite afin de verifier si je me fait suivre. Le neant mais le beau soleil et cette plage qui apparait. Un petit paradis desert. Une plage de sable fin avec les vagues qui viennent s´y poser de temps a autre. Une drole d´odeur me monte au nez. Je me rends compte du desastre a ma gauche. Des usines avec quelques cheminees qui fument une boucane noire. Je viens de comprendre le discours d´Andrea qui me disait que les gens pauvres peuvent s´installer sur les terrains pres de l´eau. Le gouvernement accepte que ses personnes sans emploi et sans un sous s´y installent gratuitement. Mon coeur explose a nouveau et je suis sous le choc. L´eau contaminee par les usines d´un cote et de l´autre cote la contamination de l´eau par la presence du port. Dans la plupart des pays, il en couterait cher pour habiter pres de la mer.
Je continu vers la deuxieme plage mais apres un certain temps, je reviens a la case depart puisque je suis deconcerte et la crainte de me faire voler me hante... Il n´y a pas de mot pour d´ecrire mon sentiment. Je dois controler ma colere envers les hommes qui detruisent ainsi la planete... C´est degueulasse!
Le soir venu, je suis alle m´installer sur le quai pour voir tomber le soleil dans la mer. C´etait de toute beaute. Le silence habitait les lieux. Ce moment etait un baume sur mon coeur et un soulagement de croire que l´homme ne pourra jamais detruire ce spectacle.
0 Comments:
Post a Comment
<< Home