Wednesday, January 31, 2007

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Eh!

Merci pour les echanges par courriel qui sont tres riches. Ne soyez pas timide, faites profiter les autres lecteurs. Vous pouvez signer "anonymat" ou un nom invente pourquoi pas comme Patapouf. Bref, je dis cela parceque c' est tellement interessant de vous lire. Vive le partage d' idees... Accord ou desacord?
Le respect rien de plus... Ceci est qu' une suggestion.








Couchez vous dans l´herbe le corps couche entre les bambous et regardez le ciel un instant et laissez vos commentaires... Merci!

Ce message se detruira dans quelques secondes. 10-9-8-7-6-5...

Tuesday, January 30, 2007

Le bonheur de sortir de son lit







Cerro catedral, Bariloche, Argentine
Je saute du lit. Un grand saut puisque j' habite au deuxieme etage du lit superpose depuis quelques nuits et pour les prochaines. J' ouvre le rideau et le ciel bleu m' aveugle. Eureka!
Je prends mes vetements et je descends dejeuner rapidement, il n' y a pas de temps a perdre puisque le bus passe dans 30 minutes. Je prends un cafe que je bois comme un "shooter" et je m' enfile deux tranches de pain avec de la marmelade. J' attrape un sandwich, une bouteille d' eau et deux yaourts a boire au "mercado" et me voila dans l' autobus vers le "cerro catedral". Merde, j´ai oublie les fruits.

Le "cerro catedral" est un lieu populaire pour le ski alpin lors de la saison hivernale. Le teleferique fonctionne pour le plaisir des familles qui veulent se rendre au sommet pour admirer la nature dans toute sa beaute. Evidemment, je suis venu pour faire un effort aujourd' hui et pour aller deposer ma main sur la neige qui me parait tellement loin de mon point de vue actuel. La montagne a un maigre 1030 metres mais tout une inclinaison. Je prends le chemin de droite et je me dirige vers le chemin a prendre pour commencer la montee. La journee est parfaite et moi, je me sens en pleine forme et d' attaque.

Je traverse un boise avec des fleurs mauve dont j' ignore le nom et des marguerites. Un oiseau vient me rendre visite et des papillons orange viennent sentir le sucre de mes levres. Le silence total... Presque total. J' entends que le son de mes pieds lorsqu' ils touchent le sol et l' air de ma respiration qui entre dans ma bouche en mode accelere. Il en sera ainsi jusqu' au sommet puisque cette randonnee demande un effort, elle me demande des arrets frequent egalement afin de recuperer. L' inclinaison doit surement etre proche du 60 degre sur le rapporteur d' angle que j´utilisais au secondaire.

Je me retourne regulierement pour voir la distance que j' ai franchis puisque lorsque je regarde a l' avant, j' ai vraiment l' impression de faire du sur place. Les sommets enneiges me paraissent innaccessibles. Je me questionne sur le but de vouloir a tout prix le faire en marchant mais ma reponse arrive spontanement, la recompense a la fin du parcours. Je pense soudainement aux aventures de Mike Horn, et a Stephan qui marche avec son sac de 30 kilos, et a Korina qui escalade une montagne de glace... Je deviens soudainement plein d' energie.

Je marche, je marche. Combien de pas pour monter? Des milliers de pas qui tranquillement m' ameneront jusqu' en haut. Je m' arrete, la temperature devient plus fraiche et moi plus chaud. Je marche en regardant la route, mon coeur veut bien suivre mais musculairement, c' est pas evident pour les mollets et les fessiers. Je vois la neige et je sens que le but est realisable. Le sommet est tout pres mais ceci etait une illusion. Il me faudra encore quelques milliers de pas pour toucher a cette texture blanche et froide.

Le ciel n' a toujours pas change et le paysage est indescriptible, c' est gigantesque, c' est merveilleux, c' est parfait. Plus je me rapproche et plus l' energie revient. Je sens aucunement la douleur. Une douleur et une petite souffrance a vivre a travers cette beaute, c' est etrange comme sensation. Quelques enjambees et me voila au sommet. Je vais me glisser dans la neige et y depose ma main, je m' installe le temps de manger, de regarder, de respirer, de vivre ce moment. J' ignore combien de temps j' ai pu marcher mais ce que je sais, c' est que j' y suis... Bon un petit effort, il reste la descente!
Je fais la sieste dans l´autobus lors du retour a Bariloche. Ma collation sera une "pizza grande jamon y queso". Aussitot le besoin de base repondu, je suis remonte dans mon lit pour poursuivre le reve de ce matin a mon reveil. Me voila une heure plus tard a ecrire cette derniere phrase.

Sunday, January 28, 2007

Un million d´images






Bariloche, Argentine

Le terminal d´autobus est plein a craquer, je sors de l´autobus et je marche vers "el centro". J´avais reserve un lit chez Periko´s et je suis pas decu. Une joli maison en bois ou se rassemblent les routards jeunes et moins jeunes (18-30 ans). Les vieux comme moi, pas vu!
L´accueil est genial et l´ambiance est tres relax. Je partage ma chambre avec deux filles et un gars. Ils sont de mon age, de coeur. Une bonne energie s´installe rapidement mais malheureusement tous quitte demain. Stephan un Suisse, quitte pour la montagne. Il a un sac de plus ou moins trente kilos, il s´inquiete et moi, je lui fait des peurs mais cela ne fonctionne pas, il a confiance en lui mais craint les blessures avec les sentiers de roches qu´il devra prendre. Il quitte pour cinq jours en solo, c´est son entrainement avant de grimper l´Aconcagua dans trois semaines. Je lui donne mon "tiger balm", il en aura besoin.

Ce matin, je me leve tot pour faire une randonnee en montagne. Il faut savoir que Bariloche est touristique mais aujourd´hui, je serai seul puisque le "tourisque", ne va pas dans la montagne pour marcher, il marche face au vitrine. Si on ignore les pieges a touristes, on peut simplement voir un paysage hallucinant. La pluparts des jeunes viennent ici pour la nature, c´est le point central. Il suffit de faire 15 kilometres sur la route qui longe le lac pour se retrouver dans les montagnes, quand je dis montagnes, c´est avec un "M".

J´attends le bus numero 20. J´ai achete du fromage et des viandes avec des points blancs dedans, je crois que c´est du gras, ensuite des olives, du pain et des fruits. J´attends et en attendant quoi de mieux que d´observer. Deux hommes ramassent les dechets sur le trottoir avec d´immenses balais, il y a pourtant des poubelles partout mais, la facilite oblige. Les megots de cigarettes remportent la palme d´or. De simple petit papier en passant de la facture du "mercado", au correspondance d´autobus et les emballages de toutes sortes, chips, chocolats, friandises. Des bouteilles et des canettes puisqu´il n´a pas de recyclage dans certain endroit, c´est trop couteux. Bref, des emballages, vive le gaspillage. Un petit sac dans un petit sac qu´on depose dans un moyen sac que l´on depose dans un grand sac... La poupee russe. Je me souviens de cette dame qui avait achete une sacoche chez "Winners", elle est repartie avec sa saccoche dans un sac, je peux pas le croire.

J´observe aussi que plusieurs personnes ont une maladie grave, dangereuse meme. On dirait qu´ils perdent la memoire et deviennent insecure. Ils se promenent avec le cellulaire dans la main et a tout moment, ils le sortent, ils l´ouvrent et regardent si par hasard il aurait un message. Mais ils le sortent tout le temps, se sont des gens occupes avec beaucoup, beaucoup d´amis, ils seraient moins occupes s´ils travaillaient a la reception des appels au 9-1-1. C´est incroyable d´etre dependant de cette "chose", il faut vraiment avoir rien a faire. Je crois que la plupart des telephones ont une sonnerie qui derange tout le voisinage, donc a quoi bon toujours le regarder. La solitude derange tellement. Aujourd´hui, j´ai croise un homme dans le sentier en pleine montagne le cellulaire a la main... "Sacrament, decroche un peu!"

J´ai commence la montee, je croyais que c´etait facile, c´est ce que l´on m´avait dit. Erreur de langage! Facile dans le sens qu´elle prends moins de temps pour monter au sommet mais on se comprend, une montagne avec un "M". Apres 5 minutes, on dirait que je marche avec un sac de plastique sur la tete. Il faudra du temps pour que mon coeur s´adapte, j´ignore combien de temps mais quelques enjambees. Durant tout le trajet, j´ai croise une personne. Les gens font moins d´exercice ou ne s´interessent pas a ce genre d´experience qui est bon pour le corps et l´esprit, c´est correct, il y a autres choses a faire que de perdre son temps a marcher des heures pour... La raison par contre est lorsque tu arrives au but, le sommet, 2200 metres, des sommets enneiges, des lacs, de l´oxygene, un "lunch" a manger. Il n´y a pas de prix pour cela et en plus il m´en aura coute..."Nada mas"

Je me suis arrete pour enregistrer des images sur mon disque dur entre les deux oreilles, j´en ai pris des centaines, peut etre mille, je sais trop. J´ai ensuite sorti l´appareil photo pour quelques cliches et j´ai mange, j´ai relaxe et je suis descendu le sourire aux levres et la satisfaction pour l´ame... Un vrai remede contre l´insomnie. Je suis arrive et j´ai dormi comme un bebe. Demain, j´espere voir demain puisque j´aimerais bien recommencer l´experience.

Le lendemain, je suis toujours en vie, heureusement puisque je peux vivre cette nouvelle journee qui s' annonce. Je me retrouve au centre d' un groupe qui fait de l' escalade de glace, des explorations dans les montagnes, des passionnes de sport de montagne. Je remarque que nos sujets de discussions ne peuvent pas aller plus loin que la montagne qu' ils grimperont demain ou apres demain, ils sont ici pour cela. Je discute un peu en "franglais"avec Korina, elle est du canada, elle approche la quarantaine, les enfants sont a la maison et elle va realiser ce qu´elle aime le plus au monde...Grimper. Aujourd´hui, elle prepare attentivement tout son materiel pour le grand jour, demain. Chacun ses passions, chacun ses reves et ses realisations. L' important est d' en avoir et d' en profiter au maximum. J' ai termine mon dejeuner, un cafe et du pain avec du "dulce de leche", ici c' est l' equivalent en popularite que notre beurre d' arachide peut avoir au Quebec, sucre mais "muy rico". Je quitte a l' instant afin de profiter de cette belle journee. Une belle journee nuageuse. J´ai abandonne l´idee de me rendre au sommet du cerro catedral puisque je monte pendant 4 heures pour voir le film qui se deroule en haut. Les nuages sont trop bas et il neige en plus. Je quitte donc me balader sur le bord du lac au parc national de Llao Llao en esperant que demain, le ciel sera bleu a mon reveil.

Saturday, January 27, 2007

Que le spectacle commence

Puerto Madryn, Argentina

Mes collocs des derniers jours, les artistes en question vivent au rythme argentin sans probleme, ils sont bien adaptes puisqu´ils sont tombes dedans lorsqu´ils etaient petits. Je les croise a peine. Ils se levent quand je me couche et ils se couchent quand je me leve.Cette nuit etait la pire de tous et la plus joyeuse aussi.

Comme a chaque soir, je me couche a mon heure, l´heure des quebecois moyen qui travaillent a 7-8 heure le lendemin et qu´ils veulent profiter de la journee. je prends du temps pour faire un peu de lecture et je me couche vers minuit. Ils arrivent au meme moment. Une journee de travail a vendre des bijoux et maintenant c´est l´heure d´aller depenser les economies dans l´alcool et le divertissement, ce qui n´est pas mal en soit mais... Ils ne fonctionnent pas comme des souris mais plutot comme des ours mal habile. Leurs passages ne passe pas innapercu. Une douche rapide, un change de vetements apres avoir renifle les bas et dessous de bras du chandail. Ils quittent mais ils oublient toujours quelque chose. C´est le bordel pour quelqu´un qui veut dormir, mais ils sont sympatique.

6h30 du matin. Il y a toujours Diego qui arrive avant. Ce matin, il est bien soul. Je l´entends de loin. Il entre dans la chambre, il s´accroche les pieds dans la chaise en entrant, c´est un geste routinie puisqu´il le fait a chaque fois qu´il entre. Il respire comme un gars qui vient de faire le marathon. A partir de ce moment, je suis dans la section v.i.p du spectacle d´humour le plus attendu de Puerto Madryn. Je fais semblant de dormir, je regarde du coin de l´oeil que je referme aussitot qu´il se retourne en ma direction. Ce spectacle va durer 1/2 heure au total.

Il enleve ses vetements qu´il lance partout dans la chambre, son corps chambranle de gauche a droite comme un poteau de telephone qui approche la fin de son mandat. Il est debout et semble se questionner. Son visage demontre un taux d´alcolimie avance, tres avance. Pour resume, c´est pas beau a voir. Les yeux vide, la bouche qui tombe semi ouverte. Il quitte la chambre et revient avec un sac de plastique transparent que l´on rempli de fruits et de legumes lorsqu´on va a l´epicerie. Dans son sac, il y a des dizaines de sacs qui me paraissent vide mais il en sort quelques surprises dont une carottes et un oignons cru. Apres les recherches digne d´un archeologue, il prend les legumes et en alternance il croque et mastique. La bouche ouverte, il mange comme s´il etait ecoeure de manger la meme chose mais quíl n´avait pas le choix, je crois que c´etait le cas d´ailleur. Il n´avait rien trouve d´autre a ce mettre sous la dent, le pauvre. Il crache sur le sol et sur la table les morceaux de carotte mal broyes, il s´etouffe pour avoir avale trop rapidement. Il mange comme un "gouinfre". Il se leve. Il s´asseoit. Il tente de moter dans son lit puisqu´il habite a l´etage. Le spectacle continu et moi je me bidonne en...

Ils montent difficilement. Les chutes sont frequentent. Finalement, il abandonne l´idee que je trouvait excellente mais bon! Il quitte vers la toilette toujours avec la demarche du gars qui marche sur un pont suspendu pousse par le vent, c´est incroyable, j´ai mal au coeur simplement a le regarder. Il fait couler l´eau de la douche et revient. Il monte dans son lit mais cette fois sans bouger, il y reste. Il se couche apres un long soupir. La face contre le mur, le pied qui depasse du lit et le corps sur le point de tomber. Il tombera mais un peu plus tard... Je continu. Je me leve pour fermer la douche qui coule jusque dans le passage et je reviens me coucher... Enfin!

Je suis couche face au mur et je le sens bondir dans mon dos. Il est tombe mais sans s´excuser, il repart comme une fusee vers la toilette. Il revient pour se coucher avec succes. Je me retourne. Il est couche avec le cellulaire dans la main. Le cellulaire tombera sous mon lit un peu plus tard et il cherchera longtemps le lendemain matin puisqu´il ne m´a rien demande et j´ai rien dit... C´est le moment de la revenge. Il s´endort et je reussis a dormir... Quelques minutes puisque l´autre Diego arrive dans un etat second egalement. L´odeur d´alcool est tel que j´aurais pu facilement le faire exploser avec une seule allumette. Diego numero deux a fait plus vite. Il a fait son sac et a quitter pour vendre ses bijoux. Une vie de fou! Mais quelle tet il avait le lendemain le pauvre. Une journee de perdu. Je me suis dit que jamais mais...









31 janvier 2007, Bariloche


Je suis invite a prendre un verre avec les gens rencontres au cours de salsa. Ils viennent me chercher a minuit trente. J' essaies de prendre le rythme ce soir, se sera difficile. J' attends mais j' irais bien me coucher, ils arrivent. Nous allons au walkonny, un pub Irlandais. Les gens terminent de manger dans la place. L' endroit est plein a craquer, nous sommes mardi soir. Dans mon groupe, tous travaillent demain entre 7h00 et 9h00, incroyable.

Vers 1h00, le pub se transforme en discotheque. Le vin coule a flot, un vin blanc qui se nomme "Norton", excellent. Une, deux, trois bouteilles. La musique variees jouent jusqu' au petite heure du matin. La fumee envahit les lieux pourtant , il y a beaucoup d' endroit en Argentine ou il est interdit de fumer, surtout a Buenos Aires. On n' a beaucoup de plaisir, l' atmosphere est demente. A 4h00, je commence a ressentir de la fatigue. Je quitte alors que la soiree ne fait que commencer. Le pub est encore davantage rempli qu' il y a une heure et les gens dansent comme des "malades".

Malade est le mot qui me sera offert le lendemain matin. Mal de tete, la chiaste, et un peu de vomissure. Un petit cafe et un croissant et hop! J´ai perdu ma journee evidemment.Fait chier!

Marcher sans se retourner


Je me suis leve par moi-meme ce matin. Mon horloge naturelle sonne toujours tot. Tout le monde dort dans la chambre. Sans bruit, je prepare mon sac et je m´habille. Je fais comme toujours, je reproduis les memes gestes d´avant depart. Je verifie sous le lit et je fais un tour d´horizon avec mes yeux, c´est un geste normal de tout bon voyageur "parano", dans mon cas, je verifie deux fois. Il faut que quelques secondes et je quitte vers la sortie de la chambre. J´ouvre la porte et je me retourne une derniere fois pour reverification...Bon! c´est rapide, un automatisme. Est- ce que j´ai mon passeport, mon billet de bus, mon argent? Parfait.

Miguel le proprio tres attentionne est deja a nettoyer les lieux. "Buenos dias, quetal?" bien gracias. Je m´installe a la table face a la fenetre, il y a jamais personne tot le matin. Le regard sur la montagne et le ciel bleu, je m´installe. "Cafe con leche?" Si gracias. Le cafe arrive avec deux croissants.

Je prends le temps d´ecrire un petit mot dans le livre que je viens a peine de terminer, "histoire de pi". Je le laisse partir a la derive vers l´inconnu comme l´histoire d´ailleur. J´inscris a l´interieur mon appreciation de mon sejour a Esquel et je demande a la personne qui prendra possession du livre de l´offrir a son tour lorsqu´elle aura termine. Un genre de payer au suivant de la litterature. J´ai laisse mes coordonnees a l´interieur puisque j´aimerais bien faire le suivi de son itineraire si possible. Depuis quelques annees, je fais cela avec des livres a partager, c´est un rituel mais j´ai jamais eu de nouvelles. Un jour peut etre, ils ont tous mon adresse.

Je prends une photo face a la fenetre et je demande a la dame qui fait la cuisine de me prendre en photo avec Miguel. Elle n´est pas tres habile dans la manipulation d´un appareil photo... Clic!
Miguel m´a recu comme un roi, il le fait avec tout le monde. Il se preocupe de ses invites. On se dit bonjour et je quitte sans regarder derriere. Je ressens toujours ce drole de sentiment lorsque je quitte un endroit que j´ai apprecie et dont j´ai pris le temps de m´arreter et de connaitre les gens. Je quitte en regardant les montagnes comme si c´etait la derniere fois car ce sera la derniere. Un sejour hors du temps sans montre, ni television, ni vendeur. J´ai pris soin de moi.

Je descends la colline pour prendre le chemin "Darwin". L´air est frais. Je regarde le panorama puisqu´il changera pour les prochains qui viendront le visiter. L´effet des "tourisque" viendra tout detruire ici aussi un jour ou l´autre. Les "tourisque" detruisent tout sur leur passage, ils creent des demandes puisqu´ils ont de grand besoin de voyageur. Leur besoin sont le luxe qui entraine le beau beton et les tasses et cueilleres avec le logo de la ville visite. Un jour, il y aura une tasse et une cueillere inscrit "Esquel". Ils viendront tout changer. Si vous cherchez, ils ont des valises a roulettes, des pantalons beiges avec le chapeau assorti, une chemise blanche bien repassee. Ils louent une voiture, ils mangent dans les restos, et achetent tous les tours organises de l´endroit. Ils recherchent une chambre de luxe avec un beau decors et la vue imprenable sur le plus beau paysage. Ils consomment et ils depensent. Ils changent le monde pour le reproduire a leur image au lieu de s´adapter et de vivre la difference que les voyages offrent.

Moi ce matin, le sac a dos accroche a mes epaules, une bouteille d´eau a la main, je prends une bouchee sur le pouce du commercant du coin. Je marcherai les 3 kilometres qui me mene au terminal de bus puisque c´est bon pour la sante et en plus il fait beau dehors. Mes souvenirs sont dans ma tete et sur photos. Je prendrai l´autobus locale pour me rendre a ma prochaine destination. Voila le mieux que je puisse faire pour preserver l´authenticite d´un lieu ou je passe. Je veux revenir avec une difference, avec un nouveau regard, pas avec une nouvelle tasse. Vivre le touriste-routard.

Je quitte pour Bariloche avant de me rendre a San Martin de los Andes et Mendoza. Bariloche est touristique pour quelques coins de rue qu´il faut balayer du regard afin d´eviter de se brouiller la vue mais je dois avouer que c´est simplement magnifique, de toute beaute. La ville est coince entre la cordillere des Andes et un immense lac de l´autre cote. Celine avait bien raison, c´est tellement beau que je m´installe quelques jours pour faire du "trekking". Que le temps passe vite.

Thursday, January 25, 2007

Vivre la montagne









Esquel, parque de los Alerces, Argentina








Malgre la congestion que m´a offert gratuitement l´autobus de nuit a l´air climatisee et le changement frequent de temperature entre le jour et le soir, je quitte pour le parc national de "Los Alerces". Les alerces sont dans la famille des coniferes, le veteran des arbres apres le Sequoia. Le plus age que j´ai croise aujourd´hui avait que 2500 ans... Mais quelle chance!

Je termine mon cafe avec Mauricio et je prends ma derniere bouchee du croissant et je quitte pour prendre l´autobus. Mauricio est un explorateur Argentin qui voyage partout en Amerique du Sud a la recherche de lieu inconnu pour faire ses explorations organisees avec des groupes. Une belle rencontre avec des heures de discussions concernant ses experiences et son mode de vie. C´est un genre de Mike Horn! je quitte avec une valise de conseil pour poursuivre mon voyage qui prendra un autre sens. Il ma drogue a l´aventure dans les endroits non touristique. Une heureuse coincidence. Je suis en grosse reflexion concernant ma maniere de voyager et ma facon de vivre. Il est venu jouer avec mes cordes sensibles. On garde contact... Hasta luego amigo!

Apres avoir quitte le quai l´autre jour face a cette chaine de montagne, j´etais reste sur mon appetit. Aujourd´hui, c´est ma destination premiere. Je veux sentir de plus pres cette sensation de bien etre face a l´immensite.

Ce matin, assis dans l´autobus, le nez colle contre la fenetre, je regarde le paysage completement vierge... Pas completement puisque des troupeaux de vache sont presents. La journee s´annonce memorable. Apres la journee de pluie d´hier, c´est un beau cadeau ce soleil ce matin. La surprise sera plus grande. Je me rapproche de la chaine de montagne. J´ai achete un billet jusqu´a Intendencia mais je continu avec le bus jusqu´au bout du parc. Je decide d´improvise ma journee, et c´est maintenant que cela commence. Apres 75 kilometres de route, je descend. Le chauffeur a annonce "lago verde". Les sommets enneiges se sont rapproches. Je descends pres du lac, un quai en bois et un petit groupe de personne est assis a contempler le decor. Il y a un des membres du groupe qui gratte sa guitare en chantant en "español" un repertoire d´un chanteur espagnol "que se llama: Joaquin Sabina". C´est encore un de ses moments magique qui agremente la journee qui fait que commencer. Je m´installe sur le quai et je mange mon sandwich au jambon et fromage en regardant les montagnes qui reflettent dans les eaux du lac. Je suis dans un etat second, j´ose a peine a fermer les yeux tellement c´est magnifique. Je rencontre Irke, une allemande de Berlin et ensemble nous remontons la route jusqu´a Puerto Chucao pour prendre un bateau. Nous remontons "el lago Menendes" pour aller voir de plus pres cet arbre vieillard.

Le film se poursuit mais sous un autre angle. C´est vraiment comme si j´entrais dans une toile gigantesque. Le bateau avance, l´air devient de plus en plus frais, le drapeau Argentin virevolte de gauche a droite sur le pont. C´est la premiere fois de ma vie que je vois ce genre de paysage. C´est comme si j´approchais de la fin du monde, le sentiment que j´avais vecu dans la baie d´Halong au Viet Nam. J´imagine que la terre est platte et que maintenant, c´est la fin du monde... Un autre monde... L´inconnu... Un sentiment indescriptible. Une puissance interieur s´installe en moi et je me questionne sur ma vie. Je suis la, je vis cette aventure, je suis la personne la plus heureuse au monde durant ces moments. J´en redemande encore et je le trouve, mais comment pourrais-je vivre autrement? Je ne veux pas de cette routine de vie, il y a tellement a voir et a decouvrir. Un style de vie different qui ne peut pas etre autrement. Je suis drogue a l´heroine et faire une cure de cette vie voudrait dire... Mourir tranquillement. Vivre comme un mort vivant a travers le temps qui passe. Je ne peux plus reculer, il est trop tard. C´est impensable de croire que je pourrais vivre cette vie ou je vais travailler et revenir a la maison tous les soirs pour reproduire toujours ou presque la meme chose. C´est impossible de consacrer mes fins de semaines pour aller "magasiner" et faire les "commissions". La vie est trop precieuse pour la vivre de cette facon jusqu´a ce que la mort arrive... Elle arrivera bientot.

Le regard sur les montagnes me font cet effet. Mon ame s´eveille, ma conscience s´ouvre et je me retrouve entoure de mes semblables qui partagent la meme passion, la meme philosophie, la meme vie. Tout devient si facile, on se comprend, on parle le meme langage. On est different du reste de la societe, notre parcours de vie est marginal, on est mal compris du reste du monde, on est loin du conformisme, on veut rien savoir de la routine de vie, on veut pas vivre dans une boite ou nous sommes des marionnettes manipulees par un systeme qui choisi de notre mode de vie et de ce que nous devons consommer. On se comprend entre nous et tout semble normal et interessant de vivre ainsi. Mais c´est simplement different... Mais quelle difference, on est a une centaines d´annees lumiere quand j´y pense. C´est ce que l´on se dit entre nous et on comprend rien au reste du monde et aux societes de consommation qui vivent leurs experiences de vie a travers les achats. Mais pourquoi se moule? A quoi sa sert tout cela?

Monday, January 22, 2007

Vivre a l´interieur des cartes postales




Ce matin, je suis arrive a l´interieure des photos que je regardais avant mon depart. De nombreux livres que j´avais emprunte a la bibliotheque et qui le soir avant de me coucher me faisaient rever a ce voyage.

Ce matin lorsque je me suis ouvert les yeux dans l´autobus qui m´amenait de Puerto Madryn jusqu´a Esquel, je voyais pratiquement rien a l´exterieur puisque les fenetres transpiraient et le soleil dormait encore. J´ai attendu et tranquillement, j´ai vu apparaitre des taches blanches dans les montagnes et j´ai patiente a peine quelques minutes pour me rendre compte que j´etais arrive dans ce lieu de carte postale.

Je suis descendu de l´autobus dans ce village entoure de montagne et de collines. Il etait a peine 6h30, l´air etait frais et les chemins de sable etaient deserts. J´ai marche en regardant tout autour sans jamais regarder le sol tellement j´etais emerveille. Les couleurs changeaient pour me montrer un paysage en transformation constante. Je me suis retrouve dans une "casa de familia" en me disant, c´est ici que je m´installe pour l´instant. Loin des touristes et tout pres de moi. Je me suis empresse de mettre mes espadrilles, et je suis parti marcher vers la montagne et j´ai trouve ce quai qui entrait dans la lagune. Je me suis installe et j´ai simplement regarde et respirer, je suis devenu disponible a vivre ce moment.

Le sejour ne fait que commencer et je sais tres bien aussi que je me retrouverai face a la Cordillere des Andes et probablement a marcher sur l´Aconcagua mais pour l´instant, je suis heureux de prendre une tonne de photos avec mes yeux et d´enregistrer les images qui alimenteront mes pensees lors de moment plus difficile et lorsque je serai un vieillard accompli.

Il y a beaucoup a voir en Patagonie et l´Argentine pour moi, c´etait de me retrouver a cet endroit precisement et j´y suis... Que bueno!

Friday, January 19, 2007

La marche de l´Empereur








Ce matin, je me suis reveille avant mon temps, bien longtemps d´avance. Je suis excite de me retrouver avec eux pendant un petit moment mais combien precieux. Apres 2 heures de route et 45 kilometres dans une route de sable, j´arrive a l´entree de la reserve. Il faudra encore marcher 2 kilometres mais se sera un moment magique. Chacun de mes pas me rapproche de mon plaisir, de ma joie a partager un regard avec les manchots. Le paysage est desertique, un tapis de sable avec de petits arbustes jaunatre. Je commence a entendre comme un bruit de fond, des cris, des sons bien particulier qui sortent de ces petits etres. J´arrive a peine a les voir mais rapidement, ils feront acte de presence et viendront me rejoindre. Le premier contact etait a couper le souffle. J´ai pris plusieurs photos croyant que c´etait le seul que j´etais pour voir aujourd´hui. Je continu mon chemin vers la mer ou la plage de gallets est animee par des centaines d´oiseaux habilles en "toxedo". Ils se baignent et s´amusent dans les vagues comme nous le ferions nous meme. La baie est entoures de falaise au couleur rouge. Derriere moi, les plaines sablonneuses bougent de vie. Les petits courent apres les plus grands, les autres se font bronzer les yeux fermes, la bouche ouverte et les ailes depoyees face au soleil comme nous au debut du printemps lorsque les premiers rayons rechauffent notre visage sur une terrasse. Les curieux viennent a ma rencontre, les plus peureux se sauvent en courant maladroitement et en tribuchant sur le ventre. Ils sont vraiment amusant et sans aucun malice. Je me suis ferme les yeux un moment pour apprecier cet instant. J´ai ecoute leur langage, j´ai observe leur demarche et j´ai du quitter au signal du guide. Je serais reste toute la journee et la nuit entiere. J´en suis tombe rapidement amoureux et j´ai senti un grand respect pour eux qui voyage tous les annees dans des conditions epouvantables. Aujourd´hui, ils ignorent completement qu´ils sont les vedettes d´un film et que des millions de personnes connaissent leur histoire de cette "marche de l´Empereur"

Tuesday, January 16, 2007

Le tours du monde en autobus




Puerto Madryn, Argentine



Je savais que tot ou tard , je devrais affronter le pire et ce qui me derange le plus. Les longs trajets en autobus qui n´en finissent jamais. Je suis arrive de l´Uruguay et sans trop reflechir, je me suis dit" c´est aujourd´hui le grand jour". Je vais affronter la grosse bete noire qui est un 21 heures d´autobus bien sonne, oui, un 21 heures d´autobus et cela fait que commencer. Je dois remonter jusqu´a Lima un jour ou l´autre avec plusieurs 21 heures de bus. Je vais penser a l´avion a un moment donne, mais il reste que j´aurai la chiasse de l´autobus bien avant. Je suis meme pas embarque et j´en suis deja fatigue d´etre assis et a changer de fesses au heure. J´ ai la mine basse en ce moment bien precis, et j´espere que la recompense sera l´equivalent de la duree du trajet. Ce 21 heures de bus, je le fais pour une unique raison et c´est la Patagonie avec ces grands espaces entoures de montagne, mais la raison principale, se sont les pingouins. Ils sont presents par milliers a Punto Tombo et je veux mon moment avec eux. Je veux vivre un petit moment de ce que j´ai vu dans le documentaire "La marche de l´Empereur". Je reflechis toujours a cette ville la plus australe du monde qui est Ushuaia mais...Autobus? Et arrive sur place, je regretterai de ne pas prendre le bateau pour l´Antartique a 5000 dollars le forfait de deux semaines. Ily aura d´autres occasions sinon.

Donc, a 21h15 precisement, j´aurai les fesses sur un siege d´autobus en direction de Puerto Madryn. Mais quést-ce que l´on peut bien faire dans un bus pendant tout ce temps.Je passe le temps avec la lecture du livre"histoire de pi" mais je veux deguster chaque page, c´est magique de lire des auteurs qui me touche directement au coeur au bon moment...Bref, j´ai passe 5 jours complets dans le transsiberien mais au moins il y avait de la vodka et un lit bien confortable.

Je marche en direction de la station d´autobus, et plus je me rapproche et plus l´espace est restreint sur le trottoir. Les gens marchent de gauche a droite pour se faire un chemin comme le depart des voitures au grand prix. Je prends la gauche pour monter jusqu´au quai ou je prendrai l´autobus. La platte forme est bondee de monde. Ils y a les gens qui font la course contre le retard et les autres qui se font marcher dessus. Ils y a des gens partout. La station compte 75 quais d´embarquement pour les departs. Les autobus quittent et arrivent comme les abeilles dans une ruche. Le dyoxide de carbonne avale l´oxygene et m´offre un petit mal de tete. L´autobus arrive a l´heure mais le depart se fera 30 minutes plus tard. Des engins a deux etages avec des sieges qui se transforment en lit... le luxe!

Je prend le siege numero 8 sur le bord de la fenetre et c´est a cet endroit que je passerai 21 heures de ma vie. A la sortie de la ville, le conducteur numero deux nous sert le repas chaud a bord avec du vin ou du coke. Je refuse puisque je viens justement de manger.

Il est 23h00, les dents me claquent tellement il fais froid, l´air climatisee roule a plein regime et mon polar est tres loin. J´aurai du y penser, on m´avait fait le coup dans un bus en Thailande. Le chauffeur monte le volume de la radio pour mon grand plaisir, la voix ne m´est pas inconnu. Le groupe "maña" est un groupe de musique d´origine mexicaine et je dois avouer que c´est excellent. Je reussit a m´endormir sur ces belles paroles.

Il est 6h08, le soleil s´est leve, les couleurs sont sombres encore mais je vois un ciel rose avec des champs d´herbes jaunatre et une route. La ville de Bahia Blanca est a 10 kilometres. C´est la pampa avec 600000 kilometres de plaine. S´arreter dans cette ville est comme s´arreter dans le milieu de desert.

Il est 10h19, le soleil est leve, je ressens la chaleur de ses rayons a travers l´air climatisee. Le film qui se deroule a l´exterieur est identique, une scene qui dure depuis quatre heures. Une heure plus tard, une chaine de montagne qui s´effacera rapidement pour laisser place au grand espace.

A 12h35, le decors est toujours aussi silencieux. En ce moment, le repas chaud d´hier serait grandement apprecie. Nous avons recu un muffin et un cafe a 9h00 mais maintenant j ai faim. La faim qui te fait mal au ventre. Pour l´instant, c´est ma bouteille d´eau qui me nourri et la croyance que je mangerai un jour. Une choses est certaine, je veux pas mourrir de faim, c´est horrible d´avoir faim et ne pas pouvoir manger. En ce moment, malgre les 500 pesos dans mes poches, ma carte de credit qui pourrait me nourrir pendant 2 bonnes annees, je peux pas manger. La stategie du chauffeur d´autobus est de pas s´arreter pour arriver plus vite, c´est le prix a payer pour sauver quelques heures. J´echangerais bien quelques heures contre un poulet cuit sur le grill. Je suis pas a plaindre mais je comprends le 1/1000000 des gens qui meurent de faim a chaque annee. Une personne a tous les 30 secondes meurt de faim sur la planete. Le temps d´ecrire ces quelques lignes et je vois la pancarte qui indique Puerto Madryn a 95 kilometres, il est 14h30. Un quatre heures de sauve et la fin de ce periple qui se termine sans trop de blessure.

Me voila a la recherche d´un endroit pour dormir. A l´occasion, il y a la malchance du voyageur qui se pointe. Apres avoir fait le tour de la ville, de tous les hotels et casas de familia, je suis encore a marcher. Mais quand je pourrai deposer mon sac et prendre une bonne douche. La faim est disparu et l´inquietude prend sa place. Le pire est de dormir dehors mais pas ce soir s.v.p. Les nuits sont plutot fraiche et le thermometre descend a 8 degres la nuit. Je commence a penser a une seconde option mais la chance me sourit.

Je trouve un endroit dans une famille. En temps normal, je serais parti depuis longtemps puisque disons-le, c´est tres tres sommaire. Mon hote a un regard malhonnete et l´endroit respire la meme energie que laisse entrevoir ses yeux. Une chambre que je partage avec deux Argentins artiste qui vendent des bijoux sur la plage, une toilette qui fonctionne pas, aucunes ampoules dans les lampes, une porte qui ferme a moitie mais le lit est confortable. J´accepte!

Apres une bonne nuit de sommeil seul puisque les deux artistes sont entres a l´heure que le soleil se leve, le visage de Pablo me semblait plus sympatique. Les gens sont toujours sympatique lorsque vient le temps de te vendre quelque chose. Pablo lui, vend les forfaits pour aller dans les reserves naturelles. Je prends le cafe en sa compagnie et une discussion s´engage sur la relation avec sa famille et je rencontre mes deux collocs qui malgre leur cote marginal sont hyper gentil. Je reste!

Je passe la journee a la plage et je garde le souvenir d´un corps bronze comme la creme glacee napolitaine... Blanc, brun et rose. Le soir venu, je vais voir les gens qui pechent le long du quai.J´ai mon billet en main pour l´entre du parc demain afin de vivre ce petit reve avec les manchots. J´ai autant d´attente que le nombre de pingouins de cette colonie, soit 1 millions.

Le paradis perdu




Je quitte la posada pour me rendre a la plage par la route principale, la calle del general Flores. Sur la carte de la ville, la plage de Ferrando est clairement indique. Il me suffit de 15 minutes de marche pour me retrouver pres du port ou je suis arrive mais cette fois il faut tourner a droite pour se retrouver dans ce lieu residentiel. Le calme plat en ce matin. Les gens pour la plupart ages sont assis dehors avec le mate a la main. Il fait deja tres chaud et la journee s´annonce tres belle jusqu´au moment ou je me retrouve au bout de ce route de l´autre cote du chemin de fer. Un contraste epouvantable se dresse devant mes yeux. Je me retrouve devant un bidon ville a deux pas de la mer. Une route de sable avec des chiens errants qui dorment ici et la et les dechets empilles sur les petits terrains. Des maisons en ciment avec des toits de tole ondulle et des tissus pour remplacer les portes. Les gens me regardent d´un air etrange mais je continu ma route comme prevu. J´arrive au bout du chemin ou la foret commence, mais ou suis-je? Je me renseigne a cette dame qui me rassure que c´est la bonne route a prendre. Andrea m´informe que la premiere plage n´est pas bonne pour la peau, elle me conseille la deuxieme plage. Je reprends donc le chemin boise avec une petite crainte. La peur s´empare de moi, je crois que j´ai peur de cette pauvrete, j´ai peur de me faire voler, je me sens vulnerable seul a cet endroit. Plus je m´enfonce dans cette foret et plus j´ai peur... Sa fait chier de vivre cela. A chaque pas que je fais, je tourne la tete de gauche a droite afin de verifier si je me fait suivre. Le neant mais le beau soleil et cette plage qui apparait. Un petit paradis desert. Une plage de sable fin avec les vagues qui viennent s´y poser de temps a autre. Une drole d´odeur me monte au nez. Je me rends compte du desastre a ma gauche. Des usines avec quelques cheminees qui fument une boucane noire. Je viens de comprendre le discours d´Andrea qui me disait que les gens pauvres peuvent s´installer sur les terrains pres de l´eau. Le gouvernement accepte que ses personnes sans emploi et sans un sous s´y installent gratuitement. Mon coeur explose a nouveau et je suis sous le choc. L´eau contaminee par les usines d´un cote et de l´autre cote la contamination de l´eau par la presence du port. Dans la plupart des pays, il en couterait cher pour habiter pres de la mer.

Je continu vers la deuxieme plage mais apres un certain temps, je reviens a la case depart puisque je suis deconcerte et la crainte de me faire voler me hante... Il n´y a pas de mot pour d´ecrire mon sentiment. Je dois controler ma colere envers les hommes qui detruisent ainsi la planete... C´est degueulasse!

Le soir venu, je suis alle m´installer sur le quai pour voir tomber le soleil dans la mer. C´etait de toute beaute. Le silence habitait les lieux. Ce moment etait un baume sur mon coeur et un soulagement de croire que l´homme ne pourra jamais detruire ce spectacle.

Sunday, January 14, 2007

Colonia de sacramento en Uruguay





Colonia de Sacramento, Uruguay


Le reveil biologique sonne a 6h30. Je m´habille et je prepare mon sac avant de descendre les escaliers en marbre de l´hotel. Je me risque pas dans cette ascenseur des annees 1930. Je paye 200 pesos Ar. pour ma chambre de 4 derniers jours et je remonte la rue Tacuari jusqu´a Cordoba afin de me rendre en marchant au port. Les rues sont desertes en ce dimanche matin mais il reste encore des fetards dans certain bar qui la biere a la main sont a termine leur soiree d´hier. Je rencontre Pablo qui me dit bon voyage. Pablo est un inconnu qui engage la conversation et me conseille fortement de me rendre au nord du pays durant mon voyage. La salta et jujuy semble etre les endroits a ne pas manquer.

J´arrive au port tranquillement accueillit par de nombreux policiers encore presents afin d´assurer la securite. Il y a toujours cette tension dans l´air concernant l´usine de papier.
Je me presente au "check in" pour enregistrer mes bagages et je passe l´immigration. Mon sac passe le scanneur sans probleme et il y restera puisque je l´oublierai. Je passe la douane Argentine qui autorise ma sortie et mon passeport passe a la personne de droite qui est la douane Uruguayenne. Je me rend compte que j´ai pas mon sac. Je panique soudainement et je cours dans le sens contraire pour recuperer mon sac mais il est interdit de le faire puisque je suis maintenant en terrain neutre. le guardien prend possession de mon passeport et je peux aller au front pour retrouver mon sac en bandouillere. Mais ou ai-je la tete? Je reviens et me dirige en direction du bateau, la porte numero 2. Il faut a nouveau sortir a l´exterieur afin de prendre un mini bus jusqu´au bateau. Le comble du ridicule est que nous devons sortir dehors ce qui implique que nous somme tous a l´entre, soit a la case depart. mais pourquoi toute cette securite?

je suis assis dans le bateau en direction de Colonia de sacremento en Uruguay. Rapidement, j´appercois la cote verdoyante. Le bateau arrive et me voila prendre le chemin de la rue du General Flores, l´unique rue qui separe la ville ou plutot le village. Je me retrouve dans cette vieille ville coloniale avec ses rues pavees de briques et des arbres et encore de arbres. C´est la tranquilite, c´est un autre monde, une autre epoque. il y a a peine 1 heure, j´etais dans cette grande ville de Buenos Aires qui bouge de partout. Je suis tombe sous le charme de cet endroit a l´instant ou mes pieds ont touches le sol. L´air est pure et les petites rues donne un ton romantique difficile pour un voyageur solitaire mais l´ame en paix, j´apprecies enormement m´y retrouver. Je me retrouve a improviser cet escale dans ce pays etrange. Voila toute la magie d´avoir le temps disponible pour voyager lentement. je m´informe aux passants si une posada existe pour m´accueillir. Je me retrouve avec trois adresse sans aucun probleme et je choisis la deuxieme visite. la premiere est une auberge de jeunesse et encore une fois je me retrouve dans un dortoir avec de jeunes voyageurs de 20 ans. Je suppose que je vieillit ou que j´ai besoin de solitude. J´opte pour la deuxieme puisque je refuse de croire que je vieillit meme si je vois rarement des gens de mon age voyager avec le sac a dos. est- ce que la vie d´adulte veut dire qu´il n´y a plus de place pour l´aventure? Je refuse donc de devenir un adulte.
J´accepte tout de meme la solitude qui est un excellent remede pour soigner l´ame. Je le conseille a tous d´ailleur.

Mais qui va en Uruguay? C´est a ce moment de mon voyage que mon reve prend toute son sens. Lorsque je repond a voix basse: "mais moi j´y vais!" Il y a tellement de beaux endroits a voir dans ce monde que je devais absolument passer par ici un jour pour aller quelque part. Mais quel privilege tu as maudit chanceux. Tu realise le reve de ta vie qui dure depuis 20 ans. Mais qui a la chance de vivre un reve eternel?

Saturday, January 13, 2007

La vieja rotiseria

Devant la porte, cet homme me donne un papier avec le menu ainsi que la liste des prix. Il est petit et bedonnant avec une coupe de cheveux a la Jules Cesar. Il porte un chandail rouge avec un jogging noir et une sacoche en bandouillere en laine provenant de l´Amerique centrale. C´est a l´interieur de son sac qu´il depose ses papiers a donner aux passants. Le visage fatigue, il marche de gauche a droite de la vitrine en se laissant trainer les pieds mais il est tres gentil dans sa maniere d´aborder les gens. C´est un peu grace a lui que je suis entre dans ce restaurant pour prendre un repas cet apres-midi.

La porte deja ouverte, je suis accueillit par des serveurs habilles de pantalon noirs et d´une chemise blanche couverte d´un tabliet au couleur du drapeau Argentin. Ils ont tous les cheveux poivre et sel. Je m´installe a une table de couleur verte pomme "Granny smith" tout au fond puisque le restaurant est plein a craque. Il est anime par des groupes de personne qui discutent et gesticulent en face d´une biere ou d´un deux litres de "coke". A ma droite, le mur de bois est habille par des etageres remplient de bouteilles de vin rouge avec une etiquette jaune sous l´appellation de"Pinar del rio" ou " Vasco viejo". D´enorme gousses d´ail traissees sont suspendues entre des cadres qui indiquent le menu et la liste de prix. A ma gauche, un bar a salade suivi de l´endroit ou le chef cuisine, un four rempli de braise pour la cuisson de la specialite, le steak "made in Argentina", le meilleur au monde semble t´il. L´odeur dans le resto eveille mes papilles gustatives. Un tango interprete par une voix feminine joue a la radio, on peut pratiquement vivre toute la souffrance qu´il y a derriere les paroles. Une voix merveilleuse. Je demande au serveur s´il connait la chanteuse...negatif. Je commande un "bife chorizo" et une petite biere"Quilmes" avant de me precipiter dans le bar a salade. A l´exterieur, l´homme toujours present offre des depliants aux gens qui passent. Certaines personnes ne s´arretent pas mais a l´occasion, il influence par sa gentillesse. Mon regard se dirige vers le mur de gauche ou j´appercois une enorme affiche en metal de "good Year" et des affiches metalliques avec des noms de rue. Les ventillateurs au plafond tourne a plein regime et l´homme dehors lui prend son temps puisque son poid ne lui permet pas de tourner aussi rapidement. Ma biere est servie et le fameux steak arrive. Mais un steak qui n´a rien a voir avec le chorizo que l´on connait comme etant une saucisse. Le steak qui te fond dans la bouche. A partir de ce moment bien precis, j´ai compris l´importance de ne pas etre vegetarien lorsqu´on vient en Argentine. Une qualite de viande qui n´a rien a voir avec ce que l´on connait du boucher du coin... Viva la carne!

L´homme entre a l´interieur du restaurant. Le plancher en damier noir et gris l´accueil jusqu´a la caisse d´ou un homme jeune compte de l´argent. Le jeune homme bien habille avec le physique d´un Argentin qu´on pourrait voir dans les revues de mannequin le regarde aucunement. Il lui donne d´autre depliant sans le regarder. L´homme va s´installer a la table derriere moi et demande quelque chose au laveur de vaisselle, je vois un oeuf a la coq voller dans les airs et retomber sur le sol. Au meme moment, le serveur lui dit d´un ton arrogant de s´enlever de son chemin. L´homme soumis fait son chemin jusqu´a la table et decoupe son oeuf dans sa salade verte et mange sans regarder autours. Il compte les depliants et mange sa bouche de salade dans ce beau restaurant ou les gens mangent les meilleurs steak au monde servi par ce cuisinier au beret feutre. Le jeune homme a la caisse continu de calculer, compter, regarder ce que les serveurs servent, il controle. Je crois que c´est un patron avare qui n´a aucun respect pour cet homme qui dehors offre des depliants aux passants qui remplissent le restaurant et du fait meme son porte-monnaie. J´ai termine mon repas et je suis parti en voulant partager un sourire a cet homme mais son regard triste fixait son assiette.

Friday, January 12, 2007

La couleur grise dans cette ville coloree

Buenos Aires, Argentina

Apres quelques jours d´existence dans cette ville et 50 kilometres de marche,le gris devient soudainement plein de couleurs. Il faut traverser les nombreux quartiers pour decouvrir les facettes de cette ville. Le ciel est plus bleu et les arbres plus vert. Je dois renoncer a mes ecrits passes. Je m adapte dangeureusement au point de vouloir rester. Il y a de beaux parcs et le cimetiere est a couper le souffle...C´est le cas de le dire! Aujourd´hui etait une journee bien remplie et pleine de surprise en commencant par le bruit sourd d´un orgasme feminine provenant du corridor de l´hotel qui m´a reveille... Impossible de m´endormir mais j´ai profite du moment pour m´entretenir avec mon corps.

Aujourd´hui, c´etait la journee"Evita", cette dame qui a donnee beaucoup au peuple Argentin, c´est un des personnages le plus celebre qui a marque le temps, a suivre dans le texte sur "Evita". Une visite au musee et au cimetiere etait un incontournable. Par la suite, je traverse la ville pour me rendre au port afin d´acheter mon billet pour l´Uruguay... Je quitte donc dimanche a 9h45. En attente de payer, un couple m´a vendu l´idee de me rendre a Colonia et a Punta del este... Ils jurent que par cet endroit qui semble t´il a la plus belle plage au monde et pourtant j´ai jamais entendu parle... Allons voir! Et sur les photos que j´ai vu sur internet c´est plutot du beton armee bout a bout comme Cancun... J´abandonne les plages et je vais me concentrer sur la ville de Colonial et monte video... Dossier classe.
Arrive sur place, je suis accueillit par quelques centaines de policiers qui protegent le port face a une manifestation contre une compagnie de papier qui jette les eaux usees dans le canal qui s´epare lÚruguay de l´Argentine.Evidemment la compagnie est Uruguayenne donc il y a beaucoup de reaction avec raison. Le clou de l´histoire est que je me retrouve au coeur de la manifestation 3 coins de rue plus loin et je prends quelques photos. Les medias Argentins m´approchent avec la camera de television pour m´interroger sur mon oppinion... J´ai eu droit a mon moment de gloire en Argentine, mais quelle aventure. Bien entendu, ma reponse disait que j´etais contre toute personne qui detruit la planete sans juger la compagnie, tout cela en español.

Je vais terminer la journee au jardin bottanique pour relaxer et lire face au soleil...Genial! Mais quelle vie de fou!

A mon retour dans le metro, j´assiste a un moment merveilleux. Une dame entre dans le wagon bonde de monde, elle a un nouveau ne avec elle. La reaction spontanee des gens etaient de crier haut et fort:" Est-ce que quelqu´un veut laisser sa place a cette dame?" Wow! Quel entraide!

Je termine d´ecrire cette ligne sur le napperon du restaurant, face a mon repas et le fond d´une biere avant d´aller me doucher et faire la sieste... Une belle journee.

Je dis bonjour a cet homme vetu d´un jogging et d´un chandail noir qui offre des depliants du restaurant "La vieja rotiseria" il me semble tellement epuise que j´eprouve de la compassion puisque pour ma part je vais faire la sieste sans avoir travaille. Je reviendrai demain pour essayer le meilleur steak au monde, le bovin de l´Argentine.

Nouvelle "al feminino"

Autant commencer directement avec cette phrase avant de m´expliquer. En Argentine les hommes et les femmes sont d´une beaute hallucinante.
Je termine mon petit dejeuner face a la fenetre d´un petit cafe. Il est 8h30 et les gens se rendent au travail. Je m´amuse agreablement a regarder la gente feminine qui passent devant la fenetre et la reaction des hommes et c´est tout un spectacle.
La femme est tres belle, on dit que c´est un heureux melange des indiens avec les Espagnols et ensuite avec les immigrants Italiens et finalement avec les Allemands durant la guerre de 1945.
La femme est seduisante, elle s´habille plutot sexy avec une demarche sensuelle qui montre les courbes parfaites. Un dehanchement qui attire le regard des hommes et les commentaires pas toujours adequats... Selon les dires, les femmes aiment se faire regarder mais l´histoire s´arrete a ce moment malgre que les hommes ont l´habitude de siffler ou de regarder la femme jusqu´a epuisement... Je suis epuise. Je comprends l´absence de sourire et le regard qui regarde le sol en marchant... C´est un peu trop macho a mon gout. Je remarque souvent le tatoo sur l´epaule gauche ce qui semble etre "in" et la cigarette dans la main droite aussi. Bref, outre la beaute exterieure, il faut beaucoup de patience pour recevoir qu´un sourire. Je me contenterai de regarder, c´est deja beaucoup d´energie pour se contenir ah! ah! Bref, soyons honnete, le peuple Quebecois est quand meme plus accueillant et souriant. En conclusion, c´est un "turn off" total et l´apparence exterieure ne fait pas vraiment sortir la beaute interieure. Mais quelle belle lecon de vie. Alors, je vais simplement regarder la demarche puisque c´est un incontournable et culturellement parlant, c´est important de savoir. Et mon savoir s´arretera a visionner sans vulgarite.

Evita "Eva Peron"


Yerba Mate




Allons-y avec un peu d' histoire que j' ai emprunte au guide du routard de l' Argentine..Le yerba mate provient du Paraguay mais desormais, il pousse principalement sur les terres du nord-est de l' Argentine. C' est un arbuste de l' espece du houx qui peut atteindre jusqu' a 6 metres. C' est a l' aide de ces feuilles qu' on elabore une infusion que l' on verse dans un contenant qui se nomme "mate", et que l' on boit avec une paille metallique que l' on nomme " bombilla".



L' usage du yerba mate remonte a tres longtemps. Les indiens Guaranis machaient les feuilles et concoctaient une boisson energisante. Les missionnaires Jesuites ont constates que ce liquide offrait une resistance a l' effort. Cette potion contient 2.5% de cafeine. Donc, on offrait la boisson aux indiens pour pagayer plus longtemps sur les fleuves. Les Jesuites ont commences a produire la yerba et depuis , c' est devenu la boisson nationale en Argentine. Il est le symbole de l' amitie, de la communication et du bon accueil. On le boit partout et a toute heure de la journee. Les gens se promenent avec le thermos a la main pour l' eau chaude et le mate dans l' autre main.



Faire le yerba mate semble simple mais c' est un art. L' eau ne doit pas etre bouillit puisqu' elle cuit le yerba et lui donne un gout different. Aussitot les premieres bulles entendus, il faut immediatement verser l' eau dans le thermos ou le laisser dans la theiere. La yerba est deposee dans le mate et il suffit de verser l' eau et de boire tranquillement. La yerba peut etre utilisee tres longtemps dans le mate si elle est de bonne qualite. On peut ajouter un peu de sucre a l' eau si le gout amer nous semble desagreable.



Par la suite, le mate est partage entre tous et chacun. Il est tres important que le geste soit pour le partage. Le mate passe d' une main a l' autre et ainsi va. Il est tres mal vu qu' un groupe boit individuellement dans chacun son mate. Vous aurez compris que l' esprit de partage vient de s' annuler. Il ne faut jamais refuser une invitation a boire le mate.



Je me suis procure mon mate, la bombilla et la yerba et me voila vendu a ce rituel qui me suit partout. C' est tres agreable et c' est tres Argentin. Salud! Vamos a servar el yerba mate.





Thursday, January 11, 2007

La couleur d´un quartier dans cette ville grise

Se matin, je me leve a mon heure biologique et je fais lecture des choses a voir dans cette ville. Il y a plusieurs quartier a visiter. Je choisi le quartier "La Boca" pour aujourd´hui, c´est l´endroit ou je suis installe en ce moment pour ecrire les quelques lignes et prendre une pause au frais. Je vais dejeuner en face de mon hotel et je poursuis ma lecture tranquillement en sirotant un cafe au lait. Je quitte donc vers ce quartier qui semble peu secure le soir mais le jour, il en vaut le detour. C´est probablement le seul quartier colore de la ville. Je prends le metro et je descends a la station San Juan et je marche dans le gris de la ville pour me rendre sur la rue Caminito. Il faut croire que je suis pas seul puisque le touriste est present en masse et les boutiques aussi mais il fait bon de se promener et de voir enfin de la couleur et de la vie mais tout cela est bien artificiel et construit pour nous voyageur. C´est comme cela que j´avais imagine cette ville puisque les photos de revues et les cartes postales nous montrent ce quartier... Bref, je vais voir les autres quartiers au courant de la semaine avant de quitter pour l´Uruguay.


Sentir la vie a travers les rues de Buenos Aires







Je me promene sur l´avenida de Mayo. L´air est tres humide et le soleil me brule la peau des bras et du coup. La circulation est dense et la pollution est tres presente. Je marche dans la rue et je prends vraiment le temps pour sentir cette ville grise. Je veux me faire une bonne idee mais pour l´instant, je constate que je marche dans une ville plutot mal propre. Il y a beaucoup de gens qui offrent des publicites sur du papier ou des cartes d´affaires et le resultat se retrouve sur le trottoir ou dans la rue a quelques metres. Je me laisse prendre a une publicite que je mets aussitot dans mes poches afin de la conserver. Il y a plusieurs publicites offertes aux hommes concernant des services de massage erotique, c´est pourquoi je les colle dans mon carnet de voyage afin d´eviter de polluer...Ah! Ah! Les kiosques a journaux sont omni-presents et font egalement le commerce de revues pornographiques a ciel ouvert, ceci me derange un peu sachant les enfants qui circulent mais ceci semble etre le resultat d´un pays plus ouvert depuis le changement de gouvernement... Bon! C´est de la politique, je debarque. Culturellement, je me dois de m´assoeir pour observer les comportements. Lors de mon temps de repos assis a observer, je vois tres bien la pauvrete croiser la richesse et la difference est tres marque, tantot l´homme et la femme d´affaire et plus tard une femme enceinte qui accompagne ses enfants presque nu dans la rue qui fouillent dans les poubelles a la recherche de papier ou de plastique pour vendre au poids. C´est toujours un peu difficile a voir de plus que les gens circulent par habitude sans rien voir et eux font partie du decors normalement. Le soir venu, des jeunes et des vieux fouillent les poubelles a la recherche de matiere recyclable et le nettoyage se fait tranquillement jusqu´au petite heure de la nuit pour laisser une ville propre au lever du soleil et c´est l´eternel recommencement...Il y a quelque chose que je comprends pas! Durant ce temps un peu plus loin, la "Quilmes" coulent en abondance, c´est semble t´il une bonne biere a decouvrir en Argentine. Les gens se rassemblent sur les rues plus commerciales pour echanger. Au retour a l´hotel, je croise a nouveau l´avenida de 9 julio qui est la plus large rue au monde avec ses 16 voies de large et qui laisse voir au loin l´obelisque en memoire du 400 iemme anniversaire de la ville de Buenos Aires. Je me retrouve seul dans ma chambre et heureusement puisque pour l´instant je veux aucunement me retrouver en dortoir pour payer moins cher, je suis alle voir et finalement, mon "feeling" me disait de payer le double pour avoir la paix. A l´interieur du dortoir visite, des jeunes routards dans la vingtaine qui dorment encore a midi dans une chambre bordelique qui sens encore l´alcool...Non merci! Il faut croire qu´a l´aube de la quarantaine les choses changent mais je suis ouvert a tenter l´experience a nouveau puisque c´est un lieu de rencontre et d´echange avec d´autre civilisation. Aujourd´hui et pour les prochains jours, se sera une chambre pour moi seul dans cette chaleur intense. Je crois vraiment que cette nuit je ressemblais a un poulet sur la brochette puisque j´ai tourne toute la nuit dans un four a 500 degres. Ah oui, j´oubliais mais sans vraiment etre fier de moi. Les porteños, c´est le nom que l´on donne au gens qui habitent Buenos Aires vont souper a partir de 22hoo, les restos ouvrent donc a 20h00... Vive Burger king! C´est la derniere fois je crois mais avec mon rythme personnel, je crois pas pouvoir m´adapter. De plus si je veux par hasard sortir un soir, les soirees commencent vers minuit pour se terminer a l´aube... On se comprend bien que je dors depuis longtemps deja...

Wednesday, January 10, 2007

Montreal-Buenos Aires








Buenos Aires, Argentine







Apres 22 heures de vol et de transit, me voila enfin arrive.




N.B: A partir de maintenant et pour les prochains mois, il faudra oublier les accents sur les "e" et les "a", je ferai les corrections a mon retour. Le clavier español ne le permet pas... Voila!




Bon! C´est vraiment le plus long voyage en avion que j´ai fait dans ma vie. Je voulais mourir mais heureusement que le soleil de Buenos Aires m´a vite fait oublier. Apres 21 heures de vol et de transit, je suis arrive. J´ai manque aucune correspondance et mon sac a dos est avec moi...Bref, tout baigne. Ce soir je prendrai le temps d´ecrire et je reviendrai avec du contenu interessant, j´installerai des photos graduellement par la suite.




Ce que je peux dire, c´est qu´il fait tres chaud et que je me fond dans la foule puisque les Argentins me ressemblent. J´ai trouve un endroit sympatique pour dormir et je m´installe pour 3-4 jours avant de repartir pour l´Uruguay vers la plage de Punta del este ou je prendrai des vacances avant de revenir en Argentine et vivre l´aventure vers le sud. Je suis venu en Argentine pour la Patagonie et ses grands espaces et surtout pour voir la colonie de pingouins a Terlew...C´est ce qui m´excite le plus en ce moment. Par la suite, se sera un peu d´improvisation a travers un parcours deja etabli jusqu´a Lima.




Je quitte pour me perdre dans les rues de Buenos Aires. La journee d´aujourd´hui sera bien relax. Je suis alle lire sur la "plaza de mayo" mais franchement trop chaud pour y rester, voila pourquoi je viens me cacher a l´ombre. Je suis vraiment heureux d´etre ici, je me sens deja tres bien apres deux heures seulement sur la terre de l´Argentine. Youppi!




Monday, January 08, 2007

Moins de 24 heures


Bon! Comment je me sens à présent?
Je dois avouer que je suis un peu insécure... l`âge? Ma situation de vie actuelle? Est-ce que je réalise que je suis bien en ce moment et que de partir me fait un peu de peine? Clarification...
En ce moment, je focus surtout sur l`horaire de vol que Continental m`a donné... Un escale et un changement d`avion à New York avant de poursuivre pour Buenos Aires. J`ai exactement 62 minutes pour faire mon transfert, bref, est-ce que j`aurai le temps? Moi oui mais est- ce que le vol lui sera à l`heure sans problème technique... Il y a aucune place pour l`erreur sinon je perds du temps et je devrai attendre un autre vol... Quand et avec qui? C`est le genre de chose qui me tue et qui me gruge de l`énergie malgré le temps que j`ai devant moi. Bref, je déteste l`attente et les vols qui finissent plus, j`ai surtout hâte de me retrouver à marcher dans les rues de Buenos Aires.
Mon autre préocupation? C`est surtout de quitter ma vie actuelle. Je quitte avec l`âme en paix sans aucune raison de fuir, donc pourquoi je pars? La drogue de retrouver la liberté et la découverte d`un autre peuple est fort. Je quitte malgré tout puisque la mort nous guette à chaque moment... Pourquoi remettre 'a plus tard... C`est le moment de m`y retrouver et de trouver des réponses à mon existences et de profiter des expériences que la vie va m`offrirencore une fois.
Sincèrement, j`aurais attendu encore un peu avant de partir... Mais je vais aller jusqu`au bout de cette histoire, jusqu`au bout de ce désir, jusqu`au bout du monde pour grandir et retrouver le temps de vivre au rythme que "JE"m`impose et non le rythme imposé par la vie et la course contre le temps...
Je retrouverai l`inspiration de l`écriture, j`ai hâte de voir dans quelle direction iront mes réflexions... A bientôt
P.S: En attendant, j´installe des photos temporaires en attendant de trouver la photo ideale pour chacun des textes... Ne craingnez rien, cette face va disparaitre... Ah! Ah!

Wednesday, January 03, 2007

Quelques cartes afin de mieux suivre mon aventure






Le compte à rebourd est commencé.
Aujourd`hui, je me sens vraiment en vacance pour la première fois depuis mon arrêt de travail officiel le 27 décembre. Le temps des fêtes terminé, je prends la journée d`aujourd`hui afin d`organiser les derniers préparatifs et par la suite j`accepterai quelques rendez-vous pour prendre le thé. Je ressens aucunement le tourbillon dans ma tête, je réalise rarement ce qui m`arrive avant d`avoir les deux pieds sur la terre étrangère. Je déteste maintenant tout ce qui est attente et transport en avion même si cela fait partie du voyage. J`espère qu`un jour la téléportation verra le jour.
Cartes des pays à visiter
Il sera peut être plus facile de suivre mon itinéraire avec quelques cartes. Il suffit de cliquer directement dessus pour l`agrandissement. Ce qui est toujours au programme est l`arrivée en Argentine pour quitter immédiatement pour l`Uruguay une semaine. Par la suite je poursuis le voyage comme prévu vers l`Argentine, le Chili, la Bolivie et le Pérou.
Pour les gens qui se sentent un peu timide de m`écrire directement sur le blog, il y a toujours la possibilité de m`écrire personnellement à www.ratanattayasie1@hotmail.com.
A bientôt